(extrait du site http://www.abolition-ecpm.org)
En l'an 2000, 1457 prisonniers ont été exécutés dans 28 pays et 3058 personnes ont été condamnées à mort dans 65 pays.
88 % des exécutions connues ont eu lieu :
Les États-Unis, l’Iran le Nigeria et le Yémen
sont en infraction par rapport au Pacte
International des Droits Civiques et Politiques qu’ils ont ratifié.
Le Nigeria, et le Yémen contreviennent à la Convention des Droits de l’Enfant
qu’ils ont ratifiée.
A priori, les États-Unis peuvent être classés dans la catégorie des Démocraties (par opposition à la Chine, l'Iran ou l'Arabie Saoudite)
...c’est aux États-Unis que le plus grand nombre d’exécutions de mineurs délinquants a été officiellement enregistré : 14 mineurs délinquants entre le 18 mai 1990 et le 22 juin 2000 et 74 mineurs délinquants vivent actuellement dans les couloirs de la mort, attendant leur exécution.
En Février et Mars 2001, avec la série d’exécutions réalisées et programmées de condamnés à mort, les États-Unis ont franchi le seuil des 700 exécutions d’hommes, de femmes, et de mineurs délinquants, réalisées sur leur territoire depuis que la peine de mort a été réintroduite par la Cour fédérale suprême en 1977.
Parmi ces 700 exécutions, 500 personnes l’ont été depuis 1993.
Or, depuis 1977, date à laquelle les exécutions reprennent aux États-Unis,
environ 60 pays à travers le monde ont aboli la peine
capitale.
Première puissance mondiale, symbole majeur de la démocratie dans le
monde, les États-Unis s’imposent également dans leur performance d’application
de la peine de mort. Dès lors, pour réussir à imposer le droit
inaliénable et primordial de l’homme à la vie, dans tous les
pays, l’ouverture du débat de la peine de mort aux États-Unis est
nécessaire.
Durant les cinq dernières années durant lesquelles Georges W. Bush a été gouverneur du Texas, 152 personnes ont été exécutées. Soit, pour ce seul État, plus de la moitié des exécutions pratiquées aux États-Unis durant la même période.
L’ancien gouverneur du Texas, aujourd’hui devenu Président des États-Unis, détient ainsi un record : 152 personnes exécutées en 5 ans. Cela représente l’horrible moyenne d’une exécution tous les 12 jours pendant 5 ans.
Mais un autre Etat vient de le dépasser dans ce concours macabre. En exécutant Lois Nadean Smith le 4 décembre et Sahib al-Mosawi le 6 décembre, l'Oklahoma conserve sa position de leader dans la course aux Etats exécuteurs. Au cours des quatre dernières années, l'Oklahoma a exécuté plus de personnes par habitant que n'importe quel autre Etat américain. Si la population de l'Oklahoma ne représente que 1,5% de la population américaine, l'Oklahoma a procédé à 12% de l'ensemble des exécutions depuis 1998. Cette année 2001, un quart des exécutions ont eu lieu en Oklahoma.
Selon une étude publiée lundi 3 décembre, près d’1/5ème des
médecins exerçant aux Etats-Unis seraient prêts à participer à l’exécution
de condamnés à mort en leur administrant une injection létale, malgré
l’opposition des organisations de médecins.
L’American Medical Association, la plus importante association de
médecins du pays s’est pourtant prononcée avec un certain nombre d’autres
organismes contre la participation de médecins à l’exercice de la peine
de mort.
Mais une étude du Annals of Internal Medicine a observé que 19%
des 413 médecins, sélectionnés de manière aléatoire et interrogés par des
chercheurs ont exprimé leur volonté d’exercer l’injection létale à
un prisonnier. 36% ont affirmé qu’ils accepteraient être présents pour déclarer
le décès d’un prisonnier.
Au total, 41% des interviewés ont affirmé qu’ils seraient prêts à pratiquer au
moins une action liée à la peine de
mort, en dépit de la position de l’American Medical Association. Seuls 3%
des personnes interrogées étaient informées de l’existence de directives à
l’intention des médecins participant à l’exécution des condamnés à mort.
Pays de la Déclaration Universelle des
Droits de l’Homme, siège de l’ONU, les États-Unis, figure
de proue de la démocratie dans le monde sont aussi les premiers à ne
pas respecter la suprématie des traités du droit international qui interdisent
l’usage de la peine de mort.
Ils sont les premiers à violer les conventions internationales qu’ils
ont eux-mêmes ratifiées :
L'actualité de la peine de mort aux États-Unis en 2000 (site dû à Sophie FOTIADI)
Je vous encourage vivement à signer la pétition organisée par le site http://www.abolition-ecpm.org
Kofi Annan, Secrétaire général des Nations unies
George W. Bush, Président des Etats-Unis
Quelle justice pour les criminels du 11 septembre ?
NON à la peine de mort, OUI à un tribunal international. |
What kind of justice for the September 11th perpetrators
? NO to the death penalty, YES to an international tribunal. |
Les attentats du 11 septembre 2001 sont un crime contre l’humanité.
Leurs commanditaires doivent être jugés.
Comment punir ces actes immondes ?
Quelle peine pour leurs auteurs ?
Nous, abolitionnistes qui sommes de plus en plus nombreux dans le monde, ne
pouvons rester silencieux devant ce que les attentats du 11 septembre 2001 sont
en train de produire :
l’irruption de la peine de mort sur la scène internationale !
Nous, citoyens épris de justice, disons que la peine de mort n’est jamais la
réponse adéquate d’une justice humaine et démocratique. A la barbarie du crime
ne doit pas succéder la barbarie du châtiment. Nous ne voulons plus d’une
justice qui tue !
A nos amis américains, nous disons : "Condamnez à mort les terroristes
et vous sèmerez la mort comme le désirent ces criminels! Exécutez
les terroristes et ce sont des centaines d’apprentis martyrs qui
s’élèveront pour les venger ! ".
Aux autorités européennes, nous rappelons que les Etats européens se sont
engagés à ne jamais extrader des individus qui encourraient la peine
de mort. En ce sens, nous nous félicitons que les autorités espagnoles
aient refusé d’extrader aux Etats-Unis huit prévenus inculpés de
participation au réseau Al Qaïda parce qu’ils risquaient la peine de
mort.
Enfin, étant donnés la gravité des crimes du 11 septembre, la dimension
internationale du réseau qui les a fomentés et le nombre de nationalités
touchées parmi les victimes, et pouvant présager que la justice ne pourrait être
rendue sereinement sur les lieux mêmes des attentats, nous demandons
l’instauration d’un tribunal pénal international ad hoc.
Nous demandons à Kofi Annan, à tous les Etats qui ont ratifié les
statuts de la Cour pénale internationale, laquelle
exclut, de même que les tribunaux d’Arusha et de La Haye, la peine de mort pour
tous les crimes contre l’humanité, – ainsi qu’à tous ses promoteurs dans
le monde – de soutenir cette initiative et de peser de tout leur poids dans le
choix d’une justice internationale.
C’est devant l’humanité entière que les criminels du 11 septembre doivent répondre de leurs actes. C’est devant une Cour internationale qu’ils doivent être jugés. Ainsi ils encourront les peines les plus sévères et les plus justes sans être passibles de la peine de mort.
Signez la pétition sur :
http://www.abolition-ecpm.org