Chapitre 9. Partitionner

Table des matières
1. L'organisation des partitions sous Linux
1.1. Les types de systèmes de fichiers
1.2. Découpage et dimensionnement
1.3. Deux exemples
2. Partitionner avec cfdisk
3. Initialiser et activer les partitions
3.1. La partition de Swap
3.2. Les partitions Linux

1. L'organisation des partitions sous Linux

1.1. Les types de systèmes de fichiers

Linux utilise deux types de systèmes de fichiers :

  • Linux Swap qui sert à stocker la mémoire virtuelle, qui est utilisée quand la mémoire vive est pleine ;

  • Linux Native qui sert à stocker les fichiers et les répertoires.

1.2. Découpage et dimensionnement

Traditionnellement, on crée une partition avec un système de fichiers de type Linux Swap de taille :

  • double ou triple de la taille de la mémoire vive quand celle-ci est inférieure à 128 Mo ;

  • égale à la taille de la mémoire vive quand celle-ci est supérieure ou égale à 128 Mo.

Cette partition est appelée partition de Swap ou partition d'échange.

Pour stocker les fichiers et les répertoires, on crée souvent plusieurs partitions avec un système de fichiers de type Linux Native.

Pour les serveurs, les administrateurs Linux ont souvent pour habitude de sectionner le système de fichiers en de nombreuses partitions pour assurer une meilleure résistance du système aux crash disk, aux failles de sécurité et aux attaques de tout type. Par exemple, il ne faudrait pas qu'un simple utilisateur puisse saturer la partition sur laquelle se trouve la racine du système de fichiers juste en remplissant son répertoire personnel (/home/son_login), car ceci pourrait rendre le système instable. Il ne faudrait pas non plus que les journaux système (ou logs) qui se trouvent dans le répertoire /var/log remplissent la partition sur laquelle se trouve la racine suite à une attaque réseau ce qui aurait la même conséquence. Il est également bon de mettre sur une partition à part le répertoire /tmp car il est accessible en écriture à tous les utilisateurs et à tous les programmes.

Sur une machine personnelle, de telles précautions ne sont pas forcément nécessaires et imposent des contraintes inutiles sur la taille des répertoires.

1.3. Deux exemples

Ci-dessous se trouvent deux exemples de partitionnement : un pour une machine personnelle et un pour un serveur.

Tableau 9-1. Pour un ordinateur personnel

PartitionTaille
SwapEgale ou double de la mémoire vive
/Tout le reste de l'espace alloué à Linux

Tableau 9-2. Pour un serveur

PartitionTaille
SwapEgale ou double de la mémoire vive
/200 Mo
/tmp150 Mo
/var300 Mo
/usr2 Go
/home100 Mo par utilisateur

2. Partitionner avec cfdisk

Lancez l'étape suivante intitulée Partitionner un disque dur. Sélectionnez le disque dur à partitionner (/dev/hda pour un disque IDE primary master). Après un avertissement pour les possesseurs de vieux ordinateurs (à lire attentivement pour ces utilisateurs), vous arrivez dans cfdisk, qui est un outil de partitionnement très pratique et très efficace.

Figure 9-1. cfdisk

La liste des partitions apparaît dans leur ordre d'apparition sur le disque dur. Chaque ligne correspond à une partition, et cfdisk indique dans l'ordre :

Les flèches haut / bas vous permettent de sélectionner une partition. Les flèches droite / gauche vous permettent de vous déplacer dans le menu en bas.

Si vous avez utilisé fips, commencez par supprimer la dernière partition (ça doit être une partition primaire de type FAT).

Ensuite, créez vos partitions en sélectionnant l'espace libre (Free Space) et en sélectionnant dans le menu New, puis le type de partition (Primary ou Logical) puis la taille en Mo, et enfin la position à l'intérieur de l'espace libre (beginning ou end). Le type de système de fichier mis par défaut est Linux, ce qui correspond en fait à Linux Native. Pour changer de type et passer par exemple à Linux Swap, il suffit de séléctionner Type dans le menu puis de taper le numéro du système de fichiers (82 pour Linux Swap).

Note

Contrairement au fdisk de DOS, la création d'une partition logique (en sélectionnant New puis Logical...) entraine automatiquement la creation de la partition étendue sous-jacente.

Une fois que vous avez une configuration qui vous satisfait, il faut l'écrire sur le disque dur. Pour cela, sélectionnez Write dans le menu. Puis Quit pour revenir au menu principal d'installation.

3. Initialiser et activer les partitions

3.1. La partition de Swap

L'étape suivante est l'initialisation et l'activation de votre partition de Swap ou partition d'échange. Elle est reconnue automatiquement par la procédure d'installation. Si vous avez du temps à perdre, vous pouvez faire la recherche des secteurs défectueux qui vous est proposée...

3.2. Les partitions Linux

Ensuite, il faut initialiser et activer les partitions Linux une à une, en commençant par la partition racine. Pour chaque partition, il vous demande :

  1. le type de système de fichiers : choisissez Ext3,

  2. le device correspondant à la partition,

  3. si vous voulez faire une recherche des secteurs défecteux,

  4. il vous demande confirmation avant de formater,

  5. il formate,

  6. et enfin il vous demande de sélectionner le point de montage.

Une fois que vous avez réalisé l'opération pour la partition racine, il faut recommencer l'étape Initialiser une partition Linux (qui est alors proposée comme Autre Choix) pour chaque partition Linux.

Toutes vos partitions Linux sont formatées et montées ? C'est bien, vous pouvez passer à l'étape suivante...